Pour atteindre un rendement maximal, votre chaudière combinée devrait idéalement se situer juste à côté du radiateur. Cette configuration n’est bien sûr pas réaliste : vous avez plusieurs radiateurs et l’eau doit parcourir une distance (considérable) pour atteindre chacun d’entre eux.
Le radiateur le plus éloigné de la chaudière combi recevra moins d’eau chaude que le radiateur le plus proche. Cela s’explique par le fait que l’eau se refroidit peu à peu en chemin dans les tuyaux. Bien qu’il ne soit pas question de dizaines de degrés, il est judicieux de tenir compte de cette baisse de température, en utilisant par exemple un kit de réglage.
On voit aussi régulièrement des radiateurs raccordés en série, de sorte que chaque radiateur est dépourvu d’une arrivée et d’un retour propres. Une arrivée distincte n’implique pas nécessairement de tirer une conduite pour chaque radiateur depuis la chaudière.
Il est courant d’installer sous le sol une seule conduite principale en boucle, depuis laquelle on crée une arrivée pour chaque radiateur à l’aide d’un raccord en T (et de faire de même pour l’évacuation).
Dans ce cas, la température d’amenée est plus ou moins identique pour presque tous les radiateurs. Nous vous conseillons néanmoins de la régler correctement. C’est ce qu’on appelle un « système bitube ».
En revanche, lorsque vous raccordez en série, l’évacuation du premier radiateur de la série devient l’arrivée du radiateur suivant de la même série. On parle alors de « système monotube ». L’avantage du système monotube est que vous économisez sur les matériaux, car vous avez besoin d’un seul tuyau et non de deux.
Voyons un cas concret : disons que votre température d’amenée est de 90 °C au premier radiateur. L’eau quittera ce radiateur à environ 70 °C pour servir d’alimentation au radiateur suivant.
Ce deuxième radiateur bénéficiera donc d’une température d’amenée de 70 °C, soit plus de 22 % de moins que le premier radiateur. Cela signifie également que ce même radiateur délivrera environ 22 % de puissance de moins que s’il bénéficiait d’une température d’amenée de 90 °C.
Compte tenu des pertes engendrées, il vaut la peine d’évaluer cette donnée de manière critique, tant en termes de confort que de coûts de chauffage.